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À propos de la dangerosité du nucléaire, il existe une information abondante accessible au plus grand nombre, et qu'AREVA ne conteste pas, donne raison aux critiques qu'elle conteste pourtant en justice contre un particulier tout en s'abstenant d'attaquer les experts et la presse qui confirment la justesse du débat.

Le droit à l'information sur les activités nucléaires est posé par les Articles L125-10 et s. du code de l'environnement. L'Article L125-13 pose l'obligation à l'Etat de garantir cette information. Le ministère public, représentant de l'Etat, a donc l'obligation d'exiger d'Areva des explications précises sur la nocuité du M.O.X. (notamment).

Quelques exemples de l'information disponible :

1) SUR le MOX :

A) Télécharger la documentation en ligne de l'ASN sur la sécurité du combustible nucléaire et lire ce qui est dit à propos du MOX : controle 160 - ASN

B) Extrait de l'article M.O.X. de l’Encyclopédie Universalis

Risques associés à l'utilisation du MOX

Le transport du plutonium et la fabrication des combustibles MOX sont des opérations à haut risque.

En effet, le plutonium est beaucoup plus radioactif et radiotoxique que l'uranium. En termes de radioprotection, la limite de dose annuelle, fixée par les autorités de radioprotection pour le public, se traduit pour un adulte à l'inhalation d'une quantité de 1 millième de microgramme de plutonium.

Du fait de sa teneur en plutonium, un combustible neuf MOX est environ trois cent mille fois plus radioactif qu'un combustible neuf à uranium enrichi et il est beaucoup plus chaud. Des emballages spécifiques ont été développés pour le transport du plutonium et des combustibles MOX neufs et usés.

L'utilisation du MOX dans les réacteurs présente de nombreux inconvénients. Radioactivité et température rendent la manipulation des combustibles plus complexe et le contrôle du réacteur plus délicat. En cas d'accident, la présence de MOX dans le réacteur et les piscines de combustibles irradiés aggrave les conséquences possibles, y compris par le risque de criticité (emballement de la réaction en chaîne). Enfin, les combustibles MOX irradiés (c'est-à-dire sortis du réacteur après usage) sont beaucoup plus radioactifs que les combustibles irradiés classiques. Ils doivent être refroidis beaucoup plus longtemps en piscines près des réacteurs (au minimum deux ans et demi contre six mois à un an pour les combustibles à uranium) et le temps total de refroidissement est environ dix fois plus long : cinquante ans au lieu de cinq à dix ans. Ces combustibles irradiés ne sont pas retraités (des essais de retraitement ont toutefois été conduits à La Hague entre 1998 et 2008 pour un total de 68,5 tonnes) et sont stockés en l'état dans les piscines de La Hague après leur séjour dans celles des réacteurs. Au final, toute l'opération ne permet de réduire que de 15 à 20 p. 100 environ la quantité de plutonium produite initialement dans les réacteurs « non moxés ». Utiliser du MOX présente surtout des inconvénients pour E.D.F. car, outre les difficultés d'exploitation, faire retraiter les combustibles irradiés classiques lui coûte plus cher que de les stocker dans des piscines et la fabrication du combustible MOX est plus onéreuse que celle des combustibles à uranium.

On envisage également de fabriquer des combustibles MOX à partir des stocks de plutonium militaire, ce qui serait la seule façon de neutraliser ce plutonium. Mais, qu'il s'agisse de plutonium d'origine militaire ou des stocks de dizaines de tonnes de plutonium « civil » accumulées à La Hague ou à Sellafield, on peut préférer une voie innovante d'immobilisation du plutonium avec d'autres déchets radioactifs, par exemple dans une matrice de verre ou de céramique. Dans tous les cas, combustible irradié non retraité ou immobilisation, le plutonium ne disparaît pas mais il est neutralisé.

La poursuite de la production de plutonium par le retraitement est justifiée encore aujourd'hui, pour les promoteurs du nucléaire, par la relance des réacteurs R.N.R. qui utilisent le plutonium comme principal matériau fissile. Mais ces réacteurs (dits de « quatrième génération »), du fait de l'utilisation du plutonium comme combustible, de la technique des neutrons rapides et du sodium comme fluide caloporteur pour les projets les plus avancés, présentent des risques importants qui font fortement douter de la fiabilité de cette filière – son coût posant aussi problème.

Bernard LAPONCHE, « M.O.X. (Mixed Oxide), industrie nucléaire », Encyclopædia Universalis URL : http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/m-o-x-mixed-oxide-industrie-nucleaire/

C) Areva, le Mox et le plutonium : le « business model » d’une catastrophe nucléaire ? par Ivan du Roy

https://www.bastamag.net/Areva-le-Mox-et-le-plutonium-le

2) SUR l’emploi de l’uranium appauvri et sa pollution (poussière d’oxyde d’uranium)

A) Traité mondial visant à l'interdiction des armes à l'uranium

Résolution du Parlement européen du 22 mai 2008 sur les armes contenant de l'uranium (appauvri) et leurs effets sur la santé humaine et l'environnement – Vers une interdiction mondiale de l'usage de ces armes

http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+TA+P6-TA-2008-0233+0+DOC+XML+V0//FR&language=FR

« A.  considérant que l'uranium (appauvri) a été largement utilisé dans les guerres modernes, tant sous la forme de munitions contre des cibles blindées en milieu rural et urbain que sous la forme de blindages renforcés contre les missiles et les tirs d'artillerie;

B.  considérant que, depuis son utilisation par les forces alliées dans la première guerre contre l'Irak, de sérieuses inquiétudes se sont fait jour quant à la toxicité radiologique et chimique des fines particules d'uranium libérées au moment de l'impact des projectiles contre des cibles blindées; considérant que des craintes ont également été exprimées quant à la contamination du sol et des nappes phréatiques par des projectiles ayant manqué leur cible, avec les conséquences qui en résultent pour les populations civiles,

C.  considérant que, même en l'absence jusqu'à présent de preuves scientifiques irréfutables de dangerosité, il existe de nombreux témoignages sur les effets nocifs, et souvent mortels, tant sur les militaires que sur les civils,

D.  considérant que, au cours des dernières années, de grands progrès ont été accomplis sur la voie de la compréhension des risques environnementaux et sanitaires que pose l'uranium appauvri et considérant qu'il est grand temps que ces avancées se traduisent dans l'évolution des normes militaires internationales,

E.  considérant que l'emploi d'uranium appauvri dans les conflits viole les règles et principes fondamentaux consacrés par le droit international humanitaire et environnemental, écrit et coutumier,. »

B) Le caractère polluant de l’uranium en balistique et blindage souligné par l’Encyclopédie Universalis :

L'uranium pur sous sa forme métallique est très peu utilisé. Ses principales utilisations sont liées à sa masse volumique élevée. Il a été employé comme contrepoids de gouvernes d'avions, de quilles de bateaux de Colas et de Tabarly. Il est actuellement employé dans des applications militaires qui utilisent, outre sa masse volumique élevée, sa capacité à former des alliages fusibles à relativement basse température (vers 1 000 0C) avec les aciers de blindage. Dans ces applications, il est utilisé sous forme de dards ou de fléchettes, dans des obus à l’uranium appauvri et des blindages de chars.

Source : Jean CARALP, Jean-Louis VIGNES, Jeanne LEHMANN, Bernard BOUDOURESQUES, « URANIUM », Encyclopædia Universalis URL : http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/uranium/

Le char M1 Abrams équipe l'armée américaine depuis 1980. Conçu initialement dans la perspective d'un conflit avec les forces du Pacte de Varsovie, il a en fait été déployé en Irak, au cours de la guerre du Golfe, dans les Balkans et lors de la guerre d'Irak. Il fut d'ailleurs modifié pour ces engagements, avec un blindage renforcé combinant acier et uranium appauvri – ce qui pose un grave problème de pollution radioactive, la présence d'uranium, même appauvri en isotope 235, augmentant la radioactivité reçue par les combattants, les non-combattants et l'environnement, surtout en cas de destruction du char, de l'uranium étant alors diffusé dans l'atmosphère.

Source : Patrice VENTURA, « BLINDÉS MATÉRIELS », Encyclopædia Universalis URL : http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/materiels-blindes/

Les missiles de croisière Tomahawk furent lancés contre l'Irak de façon extensive à partir de bâtiments de surface ou de sous-marins stationnés dans le golfe Persique et pour la première fois en 1991 dans l'opération Tempête du désert, puis en Bosnie en 1994-1995, en Serbie et au Kosovo en 1999, en Afghanistan en 2001-2002 et à nouveau en Irak en 2003-2004. Il s'agissait de détruire des installations militaires ou stratégiques (aérodromes, centres de télécommunications...). Pour ces missions, les Tomahawk étaient pourvus de charges explosives dites « conventionnelles », c'est-à-dire prétendument non nucléaires, mais en réalité souvent très radioactives puisque à l'uranium « appauvri » – ce qui a provoqué une grave pollution radioactive, la volatilisation dans l'atmosphère de l'uranium (même appauvri en son isotope 235) ayant augmenté la radioactivité reçue par les combattants, les non-combattants et l'environnement (surtout local, mais aussi global).(...)

Les missiles antichars ne portent pas de charge nucléaire mais peuvent contenir de l'uranium.

Source : Jacques VILLAIN, « MISSILES », Encyclopædia Universalis URL : http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/missiles/

C) Quelques articles sur cette pollution :

L’Irak après l’Uranium appauvri de l'armée US (a/s de la pollution par oxyde d’uranium par l’utilisation de munitions à l’uranium appauvri)

http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2011/12/16/2661549_l-irak-apres-l-uranium-appauvri-de-l-armee-us.html

Le Pentagone admet avoir utilisé des munitions à uranium appauvri contre Daesh

Posté dans Forces aériennes, Moyen-Orient, Opérations par Laurent Lagneau Le 17-02-2017 http://www.opex360.com/2017/02/17/le-pentagone-admet-avoir-utilise-des-munitions-uranium-appauvri-daesh/

Deux articles de Joëlle Pénochet :

http://vadeker.net/humanite/geopolitique/guerre_radioactive_secrete.html

https://www.legrandsoir.info/Armes-a-l-uranium-appauvri-20-ans-apres-ou-en-est-on.html

Patrick Cahez

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